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Par random-thoughts le 31 Décembre 2008 à 16:53
Je voletais dans les ténèbres
A l'allure d'un convoi funèbre,
Je goûtais l'air de la nuit,
Je ramais sans faire de bruit
Dans l'épaisseur du silence,
Lorsque je fus ébloui
Par une chaude incandesence
Qui émanait d'un beau fruit.
Ma mère m'avait prévenu :
"Méfie-toi des ampoules nues,
Ne t'approche pas de ces globes
Qui mettront l'feu à ta robe.
Les papillons insomniaques
Y trouvent un aphrodisiaque,
La mort est au rendez-vous,
Au mieux tu deviendras fou."
"Ne va pas te consumer
Pour une de ces allumées."
Ma mère m'avait dit : "Pégase,
L'amour, ça n'est que du gaz.
Tu es un être nocturne,
Adorateur de la lune
Et des éclairages pâles
Que prodiguent les étoiles."
Mais en voyant cette blanche
Et le dessin de ses hanches
Dans une auréole blonde,
J'ai fait mes adieux au monde,
A la lune vagabonde,
Belle comme une femme amoureuse,
A ma raison qui me gronde :
"C'est ta tombe que tu creuses".
Je voletais dans les ténèbres
A l'allure d'un convoi funèbre,
Je goûtais l'air de la nuit,
Je ramais sans faire de bruit
Dans l'épaisseur du silence,
J'ai vu ma vie défiler
Jusqu'au jour de ma naissance
Lorsque l'ampoule a grillé.
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Par random-thoughts le 10 Décembre 2008 à 21:45
Je n'suis plus celle qui s'accrochait à vos lèvres
Je n'suis plus l'élève la plus impopulaire
Je n'suis plus celle qui vous fuyait du regard
Je n'fais plus vraiment le même genre de cauchemar
C'est plus pareil
De quelle manière
Je crève de n'pas savoir comment
J'attend mon heure
Là ou ailleurs
Comme ceux dont j'ai oublié le nom
Je n'suis plus la fille qui préférait se taire
Je n'suis plus l'élève la plus impopulaire
J'achète des billets de train pour voir la mer
Comme une parisienne à peu près ordinaire
(...)
Je n'suis plus dans l'ombre des arrières boutiques
À dessiner des cercles parfait sur les vitres
À recompter mes doigts a l'infini
J'ai perdu le goût de ces choses là depuis
(...)
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Par random-thoughts le 6 Décembre 2008 à 02:18
C'était tout juste après la guerre,
Dans un p'tit bal qu'avait souffert.
Sur une piste de misère,
Y'en avait deux, à découvert.
Parmi les gravats ils dansaient
Dans ce p'tit bal qui s'appelait...
Qui s'appelait...
qui s'appelait...
qui s'appelait...
Non je n'me souviens plus
du nom du bal perdu.
Ce dont je me souviens
C'est de ces amoureux
Qui ne regardaient rien autour d'eux.
Y'avait tant d'insouciance
Dans leurs gestes émus,
Alors quelle importance
Le nom du bal perdu ?
Non je ne me souviens plus
du nom du bal perdu.
Ce dont je me souviens
c'est qu'ils étaient heureux
Les yeux au fond des yeux.
Et c'était bien...
Et c'était bien...
Ils buvaient dans le même verre,
Toujours sans se quitter des yeux.
Ils faisaient la même prière,
D'être toujours, toujours heureux.
Parmi les gravats ils souriaient
Dans ce p'tit bal qui s'appelait...
Qui s'appelait...
qui s'appelait...
qui s'appelait...
(...)
Et puis quand l'accordéoniste
S'est arrêté, ils sont partis.
Le soir tombait dessus la piste,
Sur les gravats et sur ma vie.
Il était redevenu tout triste
Ce petit bal qui s'appelait,
Qui s'appelait...
qui s'appelait...
qui s'appelait...
Non je ne me souviens plus
du nom du bal perdu.
Ce dont je me souviens
C'est de ces amoureux
Qui ne regardaient rien autour d'eux.
Y'avait tant de lumière,
Avec eux dans la rue,
Alors la belle affaire
Le nom du bal perdu.
Non je n'me souviens plus
du nom du bal perdu.
Ce dont je me souviens
c'est qu'on était heureux
Les yeux au fond des yeux.
Et c'était bien...
Et c'était bien.Une jolie chanson pour une triste soirée ...
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Par random-thoughts le 9 Novembre 2008 à 20:25
Il faut fermer les yeux. C'est beau.
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